Dung, jeune femme vietnamienne, chemine avec les sœurs de la communauté de Béthanie à Hô-Chi-Minh-Ville. Le 01 octobre dernier, avec toutes les sœurs, elle a célébré son entrée au postulat, premier pas pour une connaissance de la congrégation et de ce qui constitue notre manière de vivre en Eglise. Elle nous partage sa joie et son espérance.
Suivre le Christ est un long chemin et je rends grâce au Seigneur qui m’emmène ici, dans la maison des sœurs de La Providence de La Pommeraye. Je suis heureuse aujourd’hui car je passe une nouvelle étape, c’est Le Seigneur qui m’accueille et La Congrégation me reçoit, c’est une grande grâce. Que dois-je faire pour répondre à l’amour du Seigneur et de la Congrégation envers moi ? C’est la question qui m’habite en ce jour.
J’ai choisi ce passage de l’évangile selon Saint Luc (Lc5, 1-11) pour mon entrée au postulat, car je voudrais répondre à l’appel du Seigneur. Si j’ose abandonner toute chose pour le suivre pleinement, je sais que par moi-même je ne peux rien, toutefois, je sais que je peux compter sur sa grâce et sur le soutien des sœurs. Ainsi, je saurai je saurai me dépasser en toutes choses par amour pour lui.
Je voudrais marcher avec le Christ, être à l’écoute de ce qu’il m’enseigne à travers sa parole. Comme Simon qui n’a pas tout compris du premier coup, mais qui a fait confiance à la parole du Seigneur, je voudrais dans la confiance être disponible à ce qu’il me demande. Au début de cette nouvelle étape, je sens que Jésus m’appelle à le suivre et je vais à lui chaque jour comme je suis. Je voudrais comme Simon, faire ce qu’il me demande même si je ne comprends pas toujours, c’est-à-dire jeter le filet là où il me dira. Est-ce que je pourrai toujours lui obéir ? C’est la question que je me pose. De fait, devant le grand amour de Jésus et sachant que je suis faible, je voudrais aussi dire : « Seigneur, éloigne – toi de moi car je suis un pécheur » (Lc5, 8)
Je suis consciente de la bonté du Seigneur à mon égard ; sans lui, je ne suis rien. Il me connait. C’est pourquoi, même si je reconnais que je ne suis pas digne, j’entends sa voix qui m’appelle et je voudrais collaborer avec lui et le suivre : « Alors en laissant tout ils le suivirent » (Lc5, 11). Dans l’évangile de Luc, Simon a été vraiment transformé par Jésus. Il a tout abandonné pour le suivre. Moi aussi je demande la grâce d’être transformée chaque jour pour suivre le Christ sans condition. C’est lui qui m’attire, comme autrefois il lui a plus de choisir la barque de Simon, aujourd’hui il me choisit pour le suivre. Je souhaite répooondre dans la confiance à son appel en m’abandonnant à La Providence de Dieu et cela me suffit.
« L’appel du Seigneur continue, me rappelle les petites choses du quotidien : « suis-moi » et mon « oui » continue jusqu’à mon dernier souffle » (Chemin d’espérance n° 72- Archevêque François Xavier Nguyen Van Thuan)
Marie Dung