Nous allons vivre ce week-end de la Toussaint en communion avec tous ces « bienheureux qui n’ont jamais fait parler d’eux ». Une communion de tous les saints, manifestée de bien des façons, au long de ces jours.
La congrégation a invité les familles des sœurs décédées à se joindre à la célébration festive du 1er novembre. Elle accueille spécialement les familles des 5 sœurs décédées lors du confinement du printemps 2020 qui n’ont pas pu vivre une célébration de funérailles.
En ce samedi 30 octobre 2021, nous sommes émues en entrant à la chapelle pour le chant des Vêpres : sur les marches de l’autel nous attendent les photos de nos 23 sœurs décédées dans l’année écoulée. Les portraits de Saint Jean de la Croix, de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de Mère Marie-Joseph rappellent leur place dans la famille du Carmel. La décoration, dans sa sobriété, nuancée par les chaudes couleurs des chrysanthèmes, nous porte à la prière.
« Devant ces photos, j’imagine nos sœurs, parmi « cette foule immense que nul ne peut dénombrer où tous, se tiennent devant l’Agneau, palmes à la main en chantant les louanges de Dieu » Ap 7. »
A la fin des Vêpres, nous allons contempler de près ces visages familiers : occasion de faire revivre les liens avec telle ou telle sœur mieux connue au long de notre vie.
L’Eucharistie du 1er novembre est vécue avec les familles, heureuses de se joindre à nous. Celles-ci participent à la procession d’entrée : chacun porte une petite lumière à déposer devant la photo d’une sœur à l’autel, une grande croix faite de petites fleurs roses et blanches, confectionnée par une famille, est déposée. Notre organiste contribue à la solennité de la prière. Le Père Louis-Michel Regnier, ami de la Congrégation, célèbre.
Tournée vers le choeur de la chapelle, ainsi fleuri et « habité » par les photos de nos sœurs, portée par la liturgie de fête, l’assemblée est très priante. La musique et les chants donnent un parfum de fête.
« Personnellement, je suis très touchée par le symbole de ces photos des sœurs, à l’autel, marquant l’offrande de leur vie, donnée jusqu’au bout, unie à l’éternelle Offrande du Christ, qui nous vivifie en ce jour. »
Après la célébration, nous prolongeons les échanges autour d’un verre de l’amitié, partage familial et sympathique. Joie de la rencontre et des retrouvailles.
Une surprise nous attend : le cimetière est fleuri par de beaux chrysanthèmes. La main de Philippe le jardinier est passée par là.
Rendons-Grâce au Seigneur de cette belle journée !
Tous les saints, ceux du Ciel et ceux de la Terre, étaient dans la joie d’avoir vécu cette rencontre dans la Foi au Christ-Jésus ressuscité.
Nous restons en éveil, le 2 Novembre, pour prier avec toute l’Eglise pour tous les défunts.
« Après ces jours de fête, vécus intensément à la Maison-Mère, c’est une action de grâce qui monte de mon cœur en réalisant la profondeur du lien fraternel qui nous unit à jamais, sœurs de la Providence, au-delà de la mort »