Christ est ressuscité, alléluia !
Đức Kitô đã sống lại, allélluia !
Nitsangana tamin’ny maty i Kristy Aleloia !
Kris resiste, alelouya !
Cristo ha resucitado, aleluya !
Avec Marie-Madeleine, courons au tombeau !
D’un bout à l’autre de la planète, que la morosité ne nous ravisse pas la joie de Pâques ! La Résurrection de Jésus a totalement renversé la vie des apôtres et des premiers disciples. Leur tristesse s’est changée en joie, même s’ils ont eu, comme nous, du mal à y accéder. La vie – la mort sont quotidiennement à l’œuvre dans nos existences. Que la Résurrection du Christ Jésus nous illumine de sa Lumière, accueillons l’émergence d’une nouvelle page de l’humanité, comme l’occasion d’un retour à la nouveauté et à la fraîcheur de l’Evangile.
Ce matin, avec Marie-Madeleine, courons au tombeau ! Comme elle, nous avons beaucoup de raisons de pleurer. Laissons-nous rejoindre par le jardinier !
Jésus s’est levé d’entre les morts. Avec Lui et en Lui, laissons l’Esprit, force de Vie qui souffle en Dieu, envahir nos zones d’ombre, nos angles morts. N’ayons pas peur de les traverser. Jésus nous attend au sépulcre, comme il y attendait Marie Madeleine pour prononcer le nom qui nous retournera vers Lui.
Marie reste dehors, elle pleure. Elle est prisonnière du qu’en-dira-t-on : « On a enlevé mon Seigneur et je ne sais où on l’a mis », enfermée dans son chagrin. Elle se retourne, mais ne reconnaît pas Jésus ! Il se manifeste radicalement différent : Jésus l’invite à entrer dans une expérience nouvelle, celle de la connaissance intime, profonde de Dieu jusqu’à « naître avec ». Il invite, comme avec Nicodème, à quitter tous les savoirs étriqués pour « naître d’eau et d’Esprit » et « co-naître » à la vie de Dieu.
Jésus prononce le nom qui retourne : « Marie ». Marie Madeleine se retourne pour la seconde fois. Jésus « appelle (ses brebis) chacune par son nom et les emmène dehors » Jn 10,3. Il les conduit à sa Lumière, d’où résonne la voix du Père « Celui-ci est mon Fils bien-Aimé, écoutez-le » ; et, comme en écho, Jésus dit à Marie : « Ne me retiens pas ! Car je ne suis pas encore monté vers mon Père ».
Encore sous le choc de sa surprise, Marie entend cette prière : « Ne me retiens pas » qui l’introduit dans une relation nouvelle avec Jésus. Jésus le Christ est à tous et pour tous. Jésus, Fils de Dieu, Fils de l’homme, est le frère de toute personne.
Elle est conviée à répandre d’une stupéfiante nouvelle : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu ».
Jésus nous nomme « mes frères » et nous offre la vie de son Père, la vie de Dieu. En Jésus, notre frère, Dieu devient notre Père et nous pouvons l’appeler ainsi sans aucune inquiétude : « Quand vous priez dites : Notre Père ».
Dieu est notre Père, Jésus est notre frère. L’Esprit, souffle de vie et voix du Père au Fils et du Fils au Père. Il nous rend participants de la danse d’amour de Dieu, Père, Fils, Esprit.
Sr Mariannick